L'érotivité, quand érotisme et créativité font bons méninges.

Date  14.02.2007
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L’Erotivité,
ou quand érotisme et créativité font bons méninges

Ce mois des amoureux tombe à cœur pour vous faire jouir d’un séduisant concept inventé par Anne-Catherine Pozza. Cette genevoise met le feu au lac en associant érotisme et créativité. A travers Orchydia, qu’elle a créé, cette mère de famille entrepreneuse, à la plume voluptueuse, décline depuis 6 ans ses ateliers d’expression de l’Eros sur le mode gastronomique, musical, lexical, pictural ou poétique. Bienvenue sur une planète qui tourne autour de l’amour.

Amour-Création-Passion, comme les initiales de Anne-Catherine Pozza. Cette ex-cheffe de publicité, passionnée d’écriture, a eu l’excellente idée de s’intéresser de plus près à la communication humaine. A 30 ans, elle prend le temps des joies de la maternité en donnant naissance à ses 2 enfants, reprend des études universitaires et mène une recherche sur la créativité. Elle observe que celle-ci est souvent bridée par l’éducation et la peur de transgresser. Même phénomène dans l’expression de l’érotisme. D’où l’idée qu’érotisme et création peuvent faire bon ménage. Entre-temps, elle trempe sa plume dans l’encre de la sensualité et participe à un concours de conte érotique, dont elle est lauréate. Sa nouvelle « Le Promontoire » publiée dans le recueil « Les Perles d’Eros », lui ouvre un nouveau jardin où va germer la graine Orchydia (orchydée, fleur de l’amour). En décembre 2000, les premiers ateliers vont éclore.

Eveiller le poète coquin qui est en nous
Anne-Catherine parle avec assurance des sujets qui lui tiennent à cœur : force vitale, orgasme céleste, érotisme créatif… Son cadre de vie est à son image, plutôt raffiné, avec une décoration d’inspiration orientale d’où se dégage une certaine sérénité, propice à la création. Ici, nul objet ou gravure tendancieuse, l’érotisme se fait discret.

« En créant les ateliers d'expression de l'Eros, j'ai réuni mes trois centres d'intérêt : communication, créativité, érotisme », confie Anne-Catherine Pozza, « Orchydia » pour les intimes. Pour elle, l’érotisme est comme une petite flamme qui éclaire ce qui est parfois caché en nous. « Nous avons tous une énergie sexuelle et créatrice, dont nous ignorons souvent la puissance. Déployer cette force vitale est une source extraordinaire, dans laquelle nous pouvons puiser indéfiniment, lorsque nous l’avons libérée. L’épanouissement de l’esprit est lié à celui du corps et aux plaisirs qu’on lui procure à travers les petits bonheurs du quotidien. Mon ambition est de réconcilier le charnel et le spirituel, mais aussi d’éveiller ce poète parfois coquin qui sommeille en chacun de nous » avoue-t-elle.

S’interdir les interdits
L’écriture érotique invite les participants à sortir de leur zone de confort en osant écrire des choses qu’ils n’oseraient pas dire de vive voix. « Mes ateliers donnent des pistes pour avancer sur cette voie et découvrir ce que j’ai nommé « l’Erotivité », précise Anne-Catherine. Les ateliers sont proposés à domicile ou dans des endroits insolites, voire un peu secrets.

Que peut-il bien se dire, se faire et s’écrire dans ces ateliers où les plumes se délient pour donner des ailes roses aux mots et prendre de l’altitude en changeant d’attitude ? Une envie d’indiscrétion incite à pousser la porte pour entrer dans ce jardin d’Eros où seuls les interdits sont interdits.

Laisser sa pudeur au vestiaire
Ce n’est pas un hasard si Orchydia a choisi pour cadre l’arrière-salle d’une librairie coquine de Genève. Un tel lieu met tout de suite en condition pour ce genre d’exercice. Une dizaine de personnes sont assises en cercle et attendent sagement la disciple d’Eros. Pas de perte de temps, on se présente de façon originale et d’emblée on se tutoie. Chaque atelier tourne autour d’un thème. Ce soir la spécialité est l’écriture tantrique. Le but du jeu est de mettre tous ses sens en éveil, de se libérer de ses peurs et tabous.

Chacun s’échauffe mentalement,donnant son avis sur le tantrisme. Certains hésitent. Tentera, tentera pas… Quelqu’un avoue que cela a bouleversé sa vie et qu’il est très excité d’écrire dans cet esprit. D’autres n’ont pas vraiment idée… Orchydia invite ensuite à la pratique. Exercice étonnant, celui du jeu du regard. Au début les particpants déambulent les yeux dans les yeux, puis chacun choisit un partenaire. Les « duos » formés prolongent cette relation visuelle pendant plusieurs minutes. Au début, les sensations divergent, certains sourient, d’autres sont intimidés, mais ce face à face déclenche forcément quelque chose d’étrange, qui oblige à sortir du cadre. C’est l’objectif voulu ! Ensuite, les mots doivent accompagner le regard, sans quitter l’autre des yeux. Essayez donc avec votre voisin de bureau ou de palier, vous verrez que ce n’est pas si évident. Au début, on hésite, bloqué par la pudeur. Puis peu à peu, les esprits s’illuminent. Les langues se délient. Les mots prennent corps et les participants prennent le jeu à cœur. On se lâche !

Faire mijoter ses émotions
Ce n’était que le tour de chauffe avant l’écrit. Là encore, Orchydia, donne le thème « Rencontre érotique avec une divinité » Précisions : détailller l’univers, le contexte, la rencontre et lui poser une question essentielle à votre vie. En 20 minutes on peut tout imaginer… Certaines plumes s’envolent aussitôt, d’autres ont un peu de mal à décoller… Petite pause gourmande pour stimuler les neurones et bouquet final de mots avant de conclure. Certains se sont vraiment libérés et oseront même lire leur prose en public. D’autres la garderont secrète, attendant un prochain atelier pour se libérer encore d’avantage. L’essentiel est d’avoir osé faire ce premier pas.

« La thématique de chaque atelier est toujours différente » affirme Orchydia, sans cesse en recherche d’idées novatrices pour suprendre les participants. « J’attache beaucoup d’importance au cadre, qui doit être en phase avec le sujet pour mettre en condition. Mes ateliers sont comme des jardins où chacun vient semer, cultiver et récolter les fleurs ou les fruits de son inspiration érotique ». L’un des récents avait pour thème « Amour en bouche », associant plaisirs érotiques et gastronomiques. Pour l’occasion elle s’était associée à Vibusha, animatrice d’ateliers culinaires, qui avait donné libre cours à son imagination, pimentée par les épices coquines évoquant les sensations qu’elles procurent. En alternance un groupe aidait la cuisinière, tandis que l’autre mijotait par écrit ses émotions. « Autre surprise, la dégustation, rendue aussi très sensuelle, nous avons mangé avec les doigts, sans mot dire… chacun se laissant porter par ses sens. Un moment riche en émotions ».

Oser franchir sa barrière intérieure
Autres rendez-vous, tous aussi suggestifs les uns que les autres : haïku érotiques, les fantasmes, les lettres d’amour, les caresses, les zones érogènes, l’univers érotique du chocolat, le toucher sensuel… Orchydia ose et propose, associant artiste ou artisan selon le thème pour donner plus de dimension. Pour elle, l’important est que les participants osent venir bien sûr, mais surtout osent franchir leurs barrières intérieures. Chacun doit devenir un explorateur libre et heureux de l’être. « Je suis comme une esthéticienne de l’âme qui pratique le gommage mental pour éliminer ces vieilles pudeurs qui nous collent à la peau et nous enferment dans des carcans de préjugés. » confie-t-elle « Beaucoup de gens ont peur de changer par crainte du jugement de l’autre. J’invite donc les participants à dédramatiser leur peur en jouant avec elle grâce à une approche ludique. La sensualité est un jeu et ne doit pas être prise au sérieux ».

Ces ateliers sont une suite de créations. Création d’un personnage auquel il faut donner une profondeur psychologique et sensorielle. Création d’un lieu, d’une ambiance pour inventer le décor et s’y mettre en scène. Création d’un rythme, d’une tension émotionnelle. Création d’une intrigue, une histoire où l’imaginaire s’affranchit de toute censure. « L’imaginaire reste le meilleur aphrodisiaque » confie Orchydia.

Acquérir une nouvelle liberté sexuelle
Les femmes sont très friandres de ces rendez-vous intimes (10 personnes), où elles sont souvent en majorité et plus ouvertes à la tentation de braver les interdits… Certaines y sont très fidèles et en apprécient rapidement les bienfaits. Anouk 38 ans, avoue que cela l‘a aidé à acquérir une certaine liberté sexuelle. Natacha 35 ans, un peu réticente au début, s’est vite surprise à dépasser ses limites. Dorianne 46 ans, n’en revient pas de l’effet produit. Beaucoup en redemandent !

Riche de ces expériences, Orchydia propose aujourd’hui des séminaires de coaching créatif aux entreprises. « Dans l’univers professionnel l’individu doit préserver son équilibre personnel tout en s’épanouissant dans son travail, c’est un vrai défi dans cet environnement économique de plus en plus compétitif ».

Genève futur paradis de l’amour ?
L’année 2007 commence « cœur battant » ! Anne-Catherine Pozza a créé « L’Association Maison de l’Amour » (AMA), dont la vocation est de partager la vision d'une société animée par l'Amour. Encourager toute action œuvrant à bâtir, diffuser et faire progresser les valeurs de l’Amour dans toutes les dimensions de la Vie personnelle et professionnelle. Un projet ambitieux qui devrait se concrétiser à travers différents événements sur Genève.

Qui a dit que nos voisins Suisses ne pensaient qu’à leurs comptes bancaires ? Si un jour l’argent ne fait plus leur bonheur, ce paradis fiscal pourrait devenir un paradis d’amour. Alors, les banquiers oublieront un peu leurs comptes s’abandonnant à d’autres contes… plus érotiques. Une autre jouissance !


Alain Damecour, Actives , 14 février 2007

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